vie ville 17100 vie belle saintes histoire divers fille france monuments monde
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Saintes à découvrir (3)
· Des bijoux à Saintes (0)
j'adore galaxy life et toi ?
et voici un site cool : http://www.fyi .cityoflondon. gov.uk/kb5/cit yoflondon/
Par Anonyme, le 12.03.2019
· L'histoire de Saintes en quelques lignes
· Les monuments religieux de Saintes
· Les monuments antiques de Saintes
Date de création : 06.04.2011
Dernière mise à jour :
15.04.2011
3 articles
La ville de Saintes a un long passé, plutôt mouvementé. Ces quelques lignes ne prétendent pas résumer plus de deux millénaires d’histoire. Tout juste espèrent-t-elles vous donner un aperçu des racines historiques de cette ville aux multiples facettes.

L'histoire de Saintes commence avec celle d'une tribu celte, les Santons, à qui la ville doit son nom. Ce peuple favorisa, en se ralliant à César, la conquête de la Gaule. En 20 avant Jésus-Christ, la cité de Mediolanum Santonum ( de mediolanon ( lieu sacré ) et Santones ) fut créée par Agrippa, gouverneur sous l'empereur Auguste, au terminus de la route stratégique qui partait de Lyon et traversait le Massif central. La ville devint alors quelques temps la capitale de l'Aquitaine gallo-romaine. Au Ier siècle après Jésus-Christ, elle compta approximativement jusqu'à 20000 habitants.

Mais aux IIIème-IV siècles, son déclin s'amorça et la peur des invasions changea le visage de la ville. Les habitants détruisirent monuments et temples; ils récupérèrent les matériaux pour construire un rempart protecteur. La grande cité gallo-romaine laissa place à une petite ville chrétienne, réduite à la taille d'un quartier ( l'actuel quartier Saint-Pierre ). La religion prit très rapidement une place essentielle dans la ville médiévale et la marquera ( par la suite, elle deviendra d'ailleurs une étape du chemin menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, lorsque les pèlerinages commenceront sur ce site ). Le temps s'écoula plus ou moins tumultueusement. La ville passa de mains en mains. Les invasions normandes, au IXème siècle, ravagèrent Saintes.

Puis, la ville, comme toute la Saintonge, fut le lieu de nombreux affrontements. Pendant un moment fief de Geoffroy Martel, duc d'Anjou, Saintes et la Saintonge deviennent finalement possession du duché d'Aquitaine. Faisant partie de la dot que Guillaume X laissa à sa fille unique Eléonore d'Aquitaine, la ville entra ensuite, du XIIème au XVème siècle, dans les longs conflits anglo-français. En 1199, Eléonore d'Aquitaine confirma les privilèges de la ville. En 1259, le traité conclu à Paris entre Louïs IX, roi de France, et Henri III, roi d'Angleterre divisa la Saintonge en deux, avec la Charente pour frontière. La ville de Saintes devint dès lors mi-anglaise, mi-française, et lieu de rivalités. Remarquons qu'au début les habitants n'étaient pas vraiment opposés à une domination anglaise. Celle-ci les laissait en effet plus libres de leurs affaires que le pouvoir français.

Mais, cette situation sera par après synonyme de souffrance. Parmi les divers déchirements qui s'ensuivirent, notons le pillage de l'abbaye en 1322 par les Anglais, puis, en 1329, le siège, par le duc d'Alençon, de la ville occupée par les Anglais. Suite à ce dernier évènement, la place est démantelée, avant d'être finalement redonnée au roi d'Angleterre. Les traités de Brétigny et Calais ( 1360 ) déclarèrent Saintes et la Saintonge anglaises. Mais les Saintongeais se soulevèrent. En 1370, le connétable Duguesclin commença sa campagne. Il vint mettre le siège devant la ville de Saintes. La pression des habitants révoltés obligèrent les Anglais à se rendre et Saintes devint française.

Le XVIème siècle sera également une période très mouvementée pour la ville. Les révoltes grondent, contre les impôts sur le vin sous François Ier, contre ceux sur le sel sous Henri II. La colère contre les impôts et l'administration conduit d'ailleurs à l'assassinat des gens du fisc, en 1548, en plein cœur de Saintes. De plus, dès 1534, les idées calvinistes et la Réforme de l'Eglise s'étaient inscrites dans l'âme de Saintes et ses environs. De ce fait, en 1562, la Saintonge se retrouva fortement impliquée dans les Guerres de Religions. La ville de Saintes fut le théâtre de nombreux heurts entre les armées catholiques et les réformés. La région, ravagée, est la victime de guerres civiles meurtrières jusqu'aux environs de 1589, année où Henri de Navarre devint le roi de France Henri IV. Se convertissant au catholicisme en 1593, Henri IV signa le 30 avril 1598 l'Edit de Nantes. Malgré tout, désordres et violences subsistèrent, n'offrant que peu de répit.

L'assassinat en 1610 du roi relança de plus belle les troubles meurtriers opposant les deux camps. En 1627-1928, le blocus mené à la Rochelle marque le dernier affrontement majeur armé entre les protestants et l'Etat de France. La réussite du siège de cette ville protestante au caractère rebelle, et l'entrée de Richelieu puis Louis XIII triomphants, dans cette ville touchera toute la Saintonge. Les catholiques ont pris le dessus sur les protestants de France. Suite à cette victoire, les murailles de Saintes, à genoux, furent détruites.

Les années qui suivirent furent difficiles pour la grande majorité des habitants. La poursuite de la Guerre de Trente Ans conduit à de nouveaux impôts, qui rendent encore plus dure la situation de nombreux paysans. Ceux-ci se révolteront d'ailleurs à plusieurs reprises. Pendant la Fronde ( 1648-1653 ), quelques troubles éclatèrent de nouveau. Les campagnes connaissent la misère. Dès 1660, les persécutions envers les protestants se font ressentir à nouveau. En 1685, Louis XIV révoqua l'Edit de Nantes. Saintes, comme toute la Saintonge, fut dès lors fuit par un certain nombre de commerçants et artisans protestants, qui se résignèrent à l'exil.

Le XVIIIème siècle apportera plus de prospérité à la ville. Le commerce des vins et des eau-de-vie offrit une certaine dynamique à toute la vallée charentaise. Saintes compta en son sein de nombreuses activités variées. A noter que les manufactures de textiles, les fabriques d'étamines et de tanneries imprégnèrent la ville de leur présence. Des hôtels particuliers cossus, à l'architecture classique, sortirent de terre. Nobles et hommes de loi les firent en effet pousser, principalement près des quais de la Charente. Les cours touchant à la vieille ville furent aménagés. Jacques Guéau de Reverseaux fit tracer de larges avenues. L'année de La Révolution sera marquée par de grands problèmes agricoles. Saintes sera élevée au rang de chef-lieu de la Charente-Inférieure en 1790.

Cependant, 20 ans plus tard, la ville sera déchue de son rang au profit de la Rochelle par Napoléon, déçu par l'accueil que les habitants lui réservèrent. Malgré tout, le développement de Saintes s'accentua de plus en plus, favorisé par le commerce et les moyens de communications florissants. En 1867, la ligne de chemin de fer Rochefort-Saintes-Angoulême vit le jour. Dix ans plus tard, des ateliers d'entretien pour les machines, au rôle économique non négligeable, furent créés. Ce XIXème siècle fut également marqué de tout son long par l'émergence de divers édifices: hôtels particuliers de riches négociants, théâtre, palais de justice...
Images dans l'ordre: Buste romain du musée archéologique de Saintes, Anaïs Degousée-Kabri/croix chrétienne/Aliénor d'Aquitaine/Jean 2 le Bon, roi de France/Henri IV, détail du tableau de Frans Pourbus le jeune/ Le cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle, par Emile Motte, 1881/Louis XIV, détail du tableau de Lebrun/grappes de raisin/Napoléon, détail du tableau de J-L David, 1812.
J'adore Galaxy life et toi ?et voici un site cool : http://www.fyi.cityoflondon.gov.uk/kb5/cityoflondon/fyi/service.page?id=qT-X9eqT XuM
Ecrire un commentaire